On va au ski : " Bon, on y va ! "


Le ski, ça fait rêver, on s'y voit déjà, on s'y prépare longtemps à l'avance. Dès que les vacances d'été sont passées, c'est parti, il faut déjà réserver. Alors on part où ? On se réserve un petit appart au pied des pistes à Avoriaz ? Mauvaise réponse, le porte-monnaie n'est pas d'accord du tout, du tout. Bon alors, le massif central ? Ben, c'est-à-dire, que je voudrais bien skier cette année ! Ou alors les Pyrénées ? Bof, ça fait loin tout ça ! Alors on finit par ce dénicher un petit coin sympa, pas trop loin d'un beau domaine skiable avec une bonne probabilité d'enneigement.

C'est bon cette année on part au ski. Ouais, Génial ! Mais au fait, tu crois qu'on va avoir de la neige ? Et là, c'est la question qui tue. Et c'est parti, l'angoisse commence à monter : c'est la lambada de la météo des neiges pour certains, pour d'autres on suit ça sur internet (entre autre sur stcasper). Et tout les soirs, c'est la même chanson : " T'as vu, ça skie là bas, ah les enfoirés !!! ", ou bien " T'as vu ça, il en est tombé une sacrée couche " ça c'est pour les bons jours. Et pour les mauvais : " c'est la Berezina là bas, c'est complètement pelé " ou " je crois que cette année, on va faire de la luge d'été " ou encore " on emmène les maillots, cette année, chérie ? ". Tout ça fait parti du plaisir du ski.

Maintenant, le côté matériel, ça c'est pas mal non plus. Alors est-ce que chacun a un pantalon, un anorak, des gants, des lunettes ? Pour les adultes, c'est pas trop prise de tête, mais pour les enfants, ça veut dire séance d'essayage dans un appart surchauffé mais c'est pour la bonne cause. Ah ! Et puis une photo. Mais au fait pourquoi une photo ? Mais si t'as pensé au plan galère au moment de prendre les forfaits ? Et j'allais oublier le plus important : les chaussures de ski. Il faut vérifier si elles sont encore en bon état ou si des fois elles n'auraient pas rétrécies pendant l'été, pour pouvoir aller s'acheter le modèle dernier cri ! Bon tout est prêt. Mais non, il faut monter la galerie sur le toit et prévoir des chaînes. Et la, tu réalises avec horreur, que tu viens de changer de modèle de voiture deux mois avant et qu'il faut tout racheter : NON, MAIS QUEL C…….. !!!!!! Bon quelques dizaines d'euros plus tard, tout est prêt !



Le jour J est enfin arrivé, levé à 6 heures du matin, les yeux en face des trous ou presque, il faut charger la voiture. Quelle galère, ça ferme pas : " Chérie, t'es bien sûr que tes six paires de chaussures et que tes quatre manteaux seront vraiment d'une grande utilité. ". Ca y est, on est enfin partis, " de bonne heure et de bonne humeur ", super, génial ! Bon quand est-ce qu'on s'arrête pour prendre un ptit-dej digne de ce nom : il faut pendre des forces. Jusque là tout va bien, après ça peut se gâter : les embouteillages, ou bien " Papa, j'ai envie de faire pipi " ou encore " oh, la, la, doucement les virages, je crois que me sens mal ". Bien. Enfin on sort de l'autoroute, on commence à surveiller le thermomètre de la voiture : " c'est normal que plus on monte, plus la température augmente ? ". La réponse à donner et qui rassure tout le monde est " mais oui, c'est bien connu plus on monte, plus on se rapproche du soleil, donc la température augmente ! ", " Mais oui, bien sur, et la marmotte… !!!!!! ". On peut aussi se trouver confronté au problème inverse qui est la tempête de neige pour monter à la station. Bien et maintenant, il faut sortir les chaînes et les après-ski. Et là tu traverse un grand moment de solitude quand tu réalises que tu as soigneusement chargé tout ça au fond de la malle et que tu dois tout déballer. Alors on vide la malle à 30 km de l'arrivée, on fixe les chaînes en faisant attention de ne pas rester le nez incrusté dans la neige avec les doigts surgelés en sang. Enfin on termine le voyage les bagages sur les genoux et les mains bandées. Bon maintenant, on est arrivé, reste plus qu'a localiser l'appartement. On tourne juste une demi-heure avant de trouver... Mais non ! personne n'est énervé dans cette voiture !!! Reste à descendre de la voiture en faisant attention à ne pas se casser une jambe sur la plaque de verglas sur laquelle on est garée.

Mais une fois que tu es arrivé et que l'engueulade est enfin terminée, c'est le bonheur, tu déconnectes pendant une semaine, tu t'éclates, tu décompresses et la tu réalises que ça valait vraiment le coup de te prendre la tête pendant cinq mois. Bref, c'est le pied total.


Et maintenant, on va skier. Bon on y va !
Gabrielle Besse